ZAT et écriture : premier texte
A Antigone
A Antigone, on connaît l’école, la médiathèque, la piscine, les places, les fontaines.
A Antigone, il y a aussi le square. Dans le square, il y a des petits jeux pour s’amuser : un toboggan, un tourniquet, des balançoires à ressort. On entend tout le temps des enfants qui jouent. Quand on ne s’amuse pas sur les jeux, on peut faire du foot, du basket.
- Moi, je préfère la balançoire qui a une forme de rectangle.
- Et moi, le tourniquet. Je l’aime parce qu’il va vite. Pour le faire tourner, il faut courir autour en le poussant, puis on saute dedans. Et quand c’est fini, on a la tête qui tourne, tourne !
- Moi, sur le toboggan, je glisse lentement. Pour aller plus vite, je m’allonge ! Je peux aussi m’élancer en me poussant avec les mains. Ou alors, je me transforme en Sonic, le hérisson bleu le plus rapide.
- Moi, j’aime monter là-haut et pour descendre, me laisser glisser sur la barre.
On aimerait que le square soit plus grand, qu’on y trouve des écureuils, des chats et des fées en forme de papillons. On aimerait que le square devienne magique.
- Moi, dans le square magique, je serais un Dragon Ball.
- Moi, j’aurais des ailes et je cracherais du feu.
- Ah non, moi je ne suis pas d’accord ! pas du feu !
- Moi, je volerais comme une fée !
- Oui, des fées. Dans ce square magique, voleraient aussi de petites fées, jaunes, vertes, roses et violettes, roses et bleues…
On aimerait aussi que, dans le square, il y ait un château. Dans ce château, il y aurait des déguisements, des jeux, les sept boules de cristal, des chats plutôt méchants et des dragons dans une tour (où n’iraient que ceux qui veulent).
Une partie du château serait hantée, des dragons se battraient contre des fantômes, des vampires contre des chauves-souris, et des sorcières contre un hibou en forme de Sangoku.
Pour ceux qui ne le connaitraient pas, le château aurait l’air d’être tout petit. Quand on voudrait aller dedans, il faudrait le caresser : alors il nous laisserait entrer, et on deviendrait tout petit aussi. Petit comme une graine.
- Oui ! moi je pourrais être une graine et sauter très haut.
- Moi, je serais une fourmi noire qui fait des chatouilles.
- Et moi, une fourmi rouge qui fait des pique-pique.
- Moi, une petite souris.
- Moi, un petit kangourou !
- Moi, je ne suis pas d’accord pour devenir petit.
- Alors pour ne pas devenir trop petit, il faudra que tu sortes du château !
Oui, la taille du château, c’est un problème. S’il est trop grand, il couvrira tout le square, et peut-être tout le quartier. S’il est trop petit, il ne pourra pas contenir tout ce qu’on souhaite. Il faudrait qu’il change de taille, parfois très petit parfois très grand, comme l’imagination. On pourra peut-être demander aux fées. Elles nous préviendront que le château change de taille en faisant sonner leurs clochettes. Ceux qui ne voudront pas rapetisser sortiront vite, vite !
Maintenant, nous sommes dans un endroit où il y a des livres : la médiathèque. Les yeux fermés, nous l’imaginons. Les yeux ouverts, nous expliquons :
- Moi à la médiathèque je regarde les livres et je les lis. Sinon c’est ma maman, des adultes ou des enfants grands.
- Pas qu’à la médiathèque. A la maison, ma grande sœur me raconte des livres qui parlent de fées.
- Moi je raconte des histoires à mon petit frère en les imaginant à partir des images et des mots que je reconnais.
- Mon grand frère Antonin me lit des livres de loups.
- Moi, j’imagine des histoires pour moi.
La médiathèque, c’est bien, mais si c’était un lieu magique, ce serait encore mieux.