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ADRA

ZAT et écriture : deuxième texte

22 Octobre 2010 , Rédigé par L'équipe de l'Adra Publié dans #Mots de l'Adra

A Antigone…

 

Antigone, c’est notre quartier.

A Antigone, il y a nos maisons.

A Antigone, il y a aussi des places, des fontaines, des statues, une école, une médiathèque, une piscine…

 

Dans la piscine, il y a des bassins.

Dans les bassins, on nage (avec des brassards),

Dans les bassins, on plonge,

Autour des bassins, on entend « plouf, plouf, plaf ! »

Et on entend des enfants jouer et crier.

 

A la piscine, il y a un grand toboggan.

Sur le grand toboggan, on glisse et on tombe dans l’eau, ça fait « plouf ».

Quand on tombe dans l’eau, il y a des bulles et on n’a plus pied. Moi j’aime ne plus avoir pied.

 

Dans la piscine, on suit des cours de natation.

Pendant les cours, on joue avec des frites, on suit les cordes, on met la tête dans l’eau.

Pendant les cours, on fait un parcours avec des îles flottantes.

Sur les îles flottantes, on court, on fait des galipettes.

J’aime courir sur les îles flottantes.

 

Si la piscine était un lieu magique,

Moi  j’aimerais y trouver des coquillages,

Et des diamants dedans les coquillages,

Et des trésors : des bijoux, des colliers, des voitures, des ballons de foot, du matériel de hockey sur glace.

 

Dans les bassins magiques, j’aimerais trouver des bouées en forme de dauphin, de cœur, de tête de mort, de vampire, de canard, de poisson, de boule de feu, d’étoile, de princesse.

 

Dans les bassins magiques, j’aimerais qu’il y ait des poissons, un dauphin, et même des requins, pour les tuer, les faire cuire et les manger.

 

A la piscine, j’aimerais manger ce que je veux ! du gâteau au chocolat, du requin, du pain…

 

A la piscine, j’aimerais entendre des dauphins, de la musique classique jouée au piano, du  rihana, de la guitare, de la musique tectonique  pour danser, de la musique dans un vaisseau.

 

 

Quand je sors de la piscine, je traverse les places, jusqu’à la place du Nombre d’Or.

C’est une place qui a la forme d’une clé, d’une fleur, d’un trèfle à quatre feuilles.

Dans cette place, il y a des arbres plantés en carré. Ces arbres, ce sont des platanes. Leur écorce est de plusieurs couleurs, jaune et marron. Leurs feuilles sont vert clair et marron, parce que c’est l’automne.

Sur les troncs des platanes, des enfants ont gravé des cœurs.

 

Au milieu de la place du Nombre d’Or, il y une fontaine, avec des jets d’eau. Au milieu de la fontaine, il y a une statue. Cette statue, c’est le dieu de la mer, Poséidon.

 

Dans la fontaine, on se baigne en été. On se baigne dessous les jets, ça fait du bien, ça rafraichit, ça chatouille. On se baigne en maillot de bain. On peut même emmener du shampoing.

 

Quand ce n’est plus l’été, on peut s’asseoir autour de la fontaine.

Moi, je fais du vélo et je passe dans la fontaine avec, ça mouille les roues.

Moi, je fais du roller en ligne, autour de la fontaine.

Moi, je passe devant la fontaine pour aller au Polygone.

 

Moi, Place du Nombre d’Or, j’imagine de grands coquillages. Ils sont collés sur le sol. Il y a un coquillage pour les parents, un pour les bébés, un pour les filles et les grandes sœurs, un pour les garçons et les grands frères.

Moi, je m’y baignerais, car ils sont ouverts. Je m’arroserais la tête.

Moi, j’y amènerais Mario, et je lui donnerais une fleur pour qu’il découvre l’eau.

 

Dans les grands coquillages, je trouverais de petits coquillages. Les petits coquillages, ce sont des boîtes à trésor.

Moi j’y mettrais tous mes bijoux. Et toi ? Moi, mes cartes de bakugan, qui sont des sortes de pokémon. Et toi ? Moi, des colliers. Et toi ? Moi, j’y mettrais mes jeux.

 

Sur la Place du Nombre d’Or, j’aimerais qu’il y ait du sable.

J’aimerais aussi qu’il y ait des hamacs. On les accrocherait entre les arbres.

On se mettrait dedans, et on fermerait les yeux.

 

Les yeux fermés, on entendrait : le son de l’eau, les oiseaux, le bruit des dauphins, les enfants qui crient et jouent, des filles qui rient.

Les yeux fermés, on entendrait de la musique, du rock and roll et du classique.

Moi, je danserais sur la place, en écoutant la musique. Toi aussi ? Moi aussi !

Alors dans les hamacs, les yeux fermés, on entendrait aussi le bruit des danseuses.

 

Oh, qu’est-ce que j’entends dans mon hamac ?

Dans mon hamac, les yeux fermés, j’entends des bagarres. Ce sont des chevaliers qui se battent dans un château. Ce château n’est pas l’Eglise Don Bosco. Ce n’est pas non plus l’Hôtel de Région. Ce château est un vrai château, très loin.

 

Dans mon hamac, les yeux fermés, j’entends aussi des bruits de canon, très loin.

Ce sont des canons qui sont dans des bateaux pirates. Ces bateaux ne sont pas sur le Lez. Ils sont sur la mer.

Mais la Place du Nombre d’Or s’est transformée en mer…

 

Alors je ferme encore les yeux dans mon hamac, et quand je les ouvre, les vagues sont parties.

Mais il fait très chaud, j’ai très soif, alors je me lève pour aller boire du jus de pomme, et les copains, et les copines, des sirops aux fruits : du sirop à la fraise, du sirop à la framboise, du sirop à la mangue, à la menthe, au coca.

C’est bon !

 

Antigone, c’est notre quartier.

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