Une année Rafighi : Septembre
Ici commence l'année Rafighi (article introductif) :
PARLENDO DE SEPTEMBRE
Claude Seintignan
Peinture Rahmat Rafighi
Fenêtres saintes de Septembre
Teintées de pourpre, d’or et d’ambre
Dans la poudre d’un matin frais
Que l’on devine au blanc des chambres:
Quelque chose de lascif, de tendre
L’odeur des feux, le gris des cendres
La flamme jaune du peuplier
Le vin violet dessus les pampres.
Peintres et rêveurs aiment à l’aube
La brume défaisant sa robe
Les pieds nus sur le sol frileux.
Un rêve d’amour s’y dérobe !
Le peintre y scrute des contrastes
Ombres, lumière, murs lépreux
Rondeur d’épaule, ciel trop vaste
Intimité d’un arbre creux
Le rêveur pense au bleu ardent
De l’oiseau vif au col de feu
Pêchant de fins poissons d’argent
Sur les nymphéas lumineux
Et tous deux cherchent sans le dire
Dans l’éclat mat de fin d’été
La page pâle du grand livre
Où s’écrit notre éternité
Parlando
de
Septembre
Parlando : Terme de la musique vocale indiquant qu’il faut presque parler le texte en imitant le débit d’une conversation normale. Pour certains auteurs la poésie est un parlando.