L'A9 limitation de la vitesse entre Saint-Jean-de-Védas et Montpellier
L’expérience débute aujourd'hui, lundi 2 juillet 2012, entre Saint-Jean-de-Védas et Montpellier-Est. Explications.
Cet expérience pilote est mise en place sur l’A9. Une première. Sur ce tronçon montpelliérain de quelque 10 kilomètres, entre le péage de Saint-Jean-de-Védas et la sortie Montpellier-Est (Zénith), la vitesse est réduite. Déjà limitée à 110 km/h, elle est abaissée à 90 km/h en semaine,
aux heures de pointe de 7 h à 9 h et de 17 h à 19 h, les jours ouvrables.
Puis, retour à 110 km/h le reste de la journée, la nuit, les week-ends et les jours fériés.
En attendant le doublement de l’A9, d’ici à 2017, dans le meilleur des cas, "c’est la solution qui nous paraît la meilleure pour améliorer la fluidité et la sécurité. Dans six mois, nous ferons un premier bilan. Le test est prévu sur un an", explique Alain Rousseau, secrétaire général de la préfecture de l’Hérault.
Panneaux lumineux
Responsable de la sécurité aux ASF, Stéphane Mora précise que des panneaux lumineuxindiqueront en continu la vitesse à respecter. En cas de panne, "nous pouvons demander une reconfiguration rapide des radars au service qui les gère à Rennes, pour qu’ils flashent à nouveau à 110 km/h. Il n’y aura aucune verbalisation pendant le dysfonctionnement. Plus généralement, les radars ne se déclencheront que quelques minutes après le passage à la vitesse indiquée", confie Stéphane Mora.
"On est même capable d’effacer les infractions commises durant un problème technique", note Philippe Llermine de la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM). La décision de passer à 90 km/h à horaires variables n’a été possible que par le vote d’un texte en décembre 2011 rendant légale l’information par panneaux lumineux. C’est “l’horloge interne” de ces derniers qui fera foi en cas de contestation.
"Ce n’est pas une portion piège"
"Ce n’est pas une portion piège", répète Alain Rousseau. Le but est d’obtenir un trafic homogène, surtout quand il culmine l’été à 5 000 véhicules/jour. "Entre 2005 et 2010, le nombre d’accidents a bondi de 23 % sur cette portion", renchérit Stéphane Mora.
Depuis le 1er janvier, on compte déjà 39 tués sur les routes de l’Hérault (31 à la même période en 2011), dont deux sur l’A9. Pas de changement, pour les camions qui roulent à 90 km/h. Si leur vitesse était abaissée, cela créerait un “mur” de poids lourds sur la voie de droite qui gênerait les autres usagers pour sortir", argumente Patrick Burté, de la Direction régionale à l’environnement, à l’aménagement et au logement.
"Il n’y aura pas de période d’acclimatation ni de tolérance", a réaffirmé Nicolas Honoré, directeur de cabinet du préfet. Pour preuve : la gendarmerie sera prête à effectuer des contrôles de vitesse mobiles et aux deux radars existant s’ajoutera un troisième, au niveau de Montpellier Est, en direction de Sète...